Privatisation d’Aéroports de Paris : R.I.P.
Pour la première fois, les parlementaires de l’opposition s’emparent du
« référendum d’initiative partagée », seul moyen restant au niveau
parlementaire pour maintenir ADP dans le secteur public.
Le RIP, c’est un processus long qui permet à 185 parlementaires
d’initier un processus référendaire : in fine une proposition de texte
pourra être soumise à référendum à la population. Pour en arriver là, il faut d’abord que le Conseil Constitutionnel s’assure de sa validité (notamment le fait que le texte ne porte pas sur une mesure adoptée récemment, d’où l’urgence à la valider avant la promulgation de la loi Pacte), puis qu’une pétition récolte le soutien de 10% du corps électoral, soit 4,5 millions d’électeurs en moins de 9 mois.
A Objectif Transition, nous félicitons les parlementaires d’avoir su
dépasser leurs clivages traditionnels et d’oeuvrer ensemble pour
défendre une telle mesure d’intérêt général.
Au-delà des arguments financiers, économiques et stratégiques, la
privatisation d’Aéroports de Paris a également de lourdes conséquences
écologiques, comme nous l’avions détaillé dans un récent article
(https://www.objectiftransition.fr/privatisation-dadp-aeroports-de-paris-doit-rester-public/).
Nous n’avons aucun doute sur le fait que les électeurs seront en nombre
suffisant pour appuyer cette démarche et rendre cette privatisation
impossible, probablement bien avant les 9 mois prévus par la loi.
De notre côté, dès lors que la pétition de soutien sera en ligne, nous
contribuerons à la soutenir pour que les 4,5 millions d’électeurs soient
réunis rapidement.
D’ores et déjà, ce qui est certain, c’est que savoir qu’une démarche
politique est en cours, avec le risque d’annuler la privatisation,
risque de faire réfléchir les potentiels acquéreur, et ainsi de geler,
au moins d’ici l’an prochain, la privatisation d’ADP.
Nous espérons que la réussite de cette démarche appellera d’autres
initiatives similaires, en particulier pour le maintien dans le secteur
public des actifs stratégiques que sont les barrages hydroélectriques.