Epandage aériens en Martinique : l’Etat se moque de sa propre justice.
Le 28 août 2013, le tribunal administratif a décidé la suspension de l’arrêté autorisant la dérogation pour un an à l’interdiction de l’épandage aérien de produits phytosanitaires. Alors même que le jugement sur le fonds de cette décision est prévu pour le 28 novembre, le préfet a signé un nouvel arrêté le 18 novembre, autorisant la dérogation à l’interdiction pour une durée de 4 mois.
Pourquoi se précipiter ainsi et ne pas attendre dix petits jours pour publier le nouvel arrêté, conformément aux décisions à venir du tribunal ?
La préfecture aurait-elle déjà anticipé l’annulation au fond du précédent arrêté, et pris ce nouvel arrêté pour répondre aux attentes des producteurs de bananes et mettre les associations de protection de l’environnement devant le fait accompli ?
Ce serait le signe clair que l’Etat se moque à la fois de la santé des habitants et des travailleurs, des associations environnementales, et de sa propre justice.
Objectif Transition dénonce ce passage en force, ce non respect de la justice, et invite tous les Martiniquais à se rendre devant le tribunal, le 28 novembre, à partir de 8 heures, pour soutenir l’action des associations et du collectif engagés dans l’interdiction définitive des épandages aériens.
Benoît Chauvin, responsable Outre-Mer d’Objectif Transition, tient à féliciter l’action et la ténacité des membres du collectif contre l’épandage aérien et l’empoisonnement des Martiniquais. Il déplore le silence des responsables politiques sur ce sujet, alors qu’ils ont été élus pour faire valoir l’intérêt général. A l’approche des élections municipales, cette absence des politiques est le signe que les questions environnementales ne feront pas partie des priorités des élus locaux, ce qui est très regrettable.
Benoit Chauvin