La transition alimentaire : une vachement bonne idée

Quand on parle de transition, vient immédiatement à l’esprit de chacun la transition énergétique, la transition économique et sociale, la transition agricole. Ces transitions sont liées les unes aux autres, sont incontournables, mais elles sont très lentes à se réaliser, en dépit des bonnes volontés. Les causes en sont multiples : coûts de mise en œuvre, changements organisationnels, résistances des lobbys …  Mais le principal frein au changement reste la modification des habitudes individuelles et de l’échelle des valeurs que les transitions impliquent.

Or il est une transition plus simple à réaliser et individuellement faisable : la transition alimentaire vers une alimentation moins riche en protéines animales.

Cette transition « nutritionnelle »  aurait un impact non négligeable : l’élevage représente 18 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (une vache émet 90 kg de méthane par an, un porc 1 kg). 44% des céréales cultivées au niveau mondial sont destinées à l’alimentation des animaux, au détriment d’autres utilisations des sols et de la ressource en eau. La culture de céréales est également à l’origine de la déforestation et un poste important de consommation d’engrais et de pesticides. Sur le plan sanitaire, l’élevage industriel recourt sans compter aux antibiotiques, ce qui renforce la résistance des virus aux antibiotiques chez l’homme…

Or tout cela est dû à une évolution culturelle, récente, en faveur des protéines animales, qui ne sont pas nécessaires en telle quantité pour le bien-être de l’homme.

Modifier la quantité de viande consommée par chaque individu, et privilégier la consommation de viande produite localement dans des conditions non industrielles, est un geste que chacun peut faire. Cela fera du bien à la planète, à sa santé et à son porte-monnaie. La parution ces dernières années d’ouvrages s
ur la question (« Bidoche », « Faut-il manger des animaux ?»,…) a déjà contribué à lancer le débat dans la société occidentale.  Devenons « locavores » et remplaçons plus souvent  le steak haché par un bol de céréales, la planète nous remerciera… La crise des lasagnes de cheval de ces dernières semaines a permis d’accélérer la prise de conscience de la nécessité de changer nos comportements alimentaires. Saisissons-là !

http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2325_elevage_gaz_effet_serre.php

http://www.terre-finance.fr/LES-CEREALES-ET-L-ALIMENTATION-ANIMALE-DANS-LE-MON-vtptc-9720.php

http://www.neo-planete.com/2011/03/01/elevage-lusage-des-antibiotiques-pointe-du-doigt/