Pollution étang de Berre: Total prend l’eau en l’absence scandaleuse de PPRI
crédit photo : Darblanc
Comment les services de la Préfecture des Bouches du Rhône ont-ils pu faire l’impasse sur le risque inondation dans le secteur de raffinerie de Total ?
Il a plu abondamment ce dimanche 9 Novembre 2014 dans les Bouches du Rhône, mais ce n’est pas la première fois, ni la dernière …..espérons le.
Oui, mais il s’agissait des pluies « diluviennes » nous dit-on. Les bassins de rétention du complexe de Total ont été submergés et ont débordés, provoquant une pollution aux hydrocarbures sans précédent dans la totalité de l’Etang de Berre…. et au hasard des informations disponibles on comprend que tout simplement ces bassins sont trop petits.
Total n’aurait pas les moyens de les dimensionner correctement ? Le risque aurait-il été sous-estimé ? Ou faut-il aller chercher la cause ailleurs?
Comme dans l’Hérault les semaines passées, Objectif Transition constate que les PPRI (Plans de Prévention des Risques Inondation) sont soit obsolètes compte-tenu d’une urbanisation galopante, soit inadaptés, soit inexistants ce qui est le cas de la raffinerie de La Mède.
Premier constat : il n’existe pas de PPRI (Plan de Prévention des Risques Inondation) pour le secteur de la Raffinerie de Total.
Deuxième constat : un PPRT (risques technologiques) pour la société Total Raffinage a été élaboré, approuvé et signé en MAI 2014 .
Ce plan se penche évidemment prioritairement sur le risque d’accident, mais explore dans ses introductions tous les risques possibles : explosion, risque sismique, mouvement de terrain, gonflement des sols …. et inondation
Troisième constat : le risque inondation y est abordé en trois lignes :
III.3.1 Risque inondation
Les communes de Châteauneuf les Martigues et Martigues ne sont pas exposées à un risque d’inondation au vu de l’atlas des zones inondables
Alors que l’étang de Berre fait l’objet d’une reconquête de la qualité de l’eau, cette pollution remet en cause des années de travail et de concertation.
Objectif Transition, demande à Ségolène Royal de remettre à plat les PPRI et les PPRT pour les adapter aux nouvelles conditions d’urbanisme et aux évènements climatiques extrêmes qui sont annoncés, dont les industriels devront tenir compte dans leur aménagements.
Achim Gertz pour Objectif Transition